Avec Arlette Laguiller (LO) et Olivier Besancenot (LCR), Daniel
Gluckstein, candidat du Parti des travailleurs (PT) est le troisième
trotskiste à se présenter à la présidentielle. A la tête du PT qui
regroupe quelque 6 000 adhérents, Daniel Gluckstein veut faire une
campagne «d'organisation et de construction» pour «enraciner» la
défense des droits des travailleurs.
Surnommé par certains le «Lambert bis», du nom de Pierre
Boussel dit Lambert, le dirigeant historique de l'Organisation
Communiste Internationaliste (OCI), devenu parti des travailleurs
en 1991, Daniel Gluckstein est entré dans la course à l'Elysée le
13 janvier dernier. A 48 ans, cet ancien professeur d'histoire, issu
de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), est depuis onze
ans le secrétaire national du Parti des travailleurs.
En 1994, aux élections européennes, il est à la tête d'une liste
pour l'Europe des travailleurs et de la démocratie qui ne recueille
que 0,43% des suffrages. Egalement candidat aux élections
législatives de 1997 en Seine-Saint-Denis, son score est de
0,87%. Héritier de l'OCI, il ne se fixe pas «d'objectif électoral»
mais place sa campagne sous le signe de la «reconquête de la
démocratie» renvoyant dos-à-dos tous les autres candidats.
Ses thèmes de prédilection pour la campagne de 2002 : la
défense des organisations syndicales, les services publics, la
retraite et la Sécurité sociale. Lors du lancement de sa
campagne, faisant allusion à l'appartenance passée de Lionel
Jospin à l'organisation trotskiste OCI, Daniel Gluckstein a
prévenu : «Nous ne ferons pas campagne sur le passé de Lionel
Jospin, nous avons beaucoup à faire avec le présent».