Qu’est-ce qui a motivé votre entrée en politique ?
Les injustices et les inégalités m’ont toujours révolté, c’est d’abord de cette révolte qu’est né mon engagement.
Que répondez vous à ceux qui disent que la gauche et la droite c’est pareil ?
Je ne partage pas cet opinion. Etant moi-même un homme de gauche, je n’ai vraiment pas les mêmes valeurs que Juppé ou Pasqua et je vois bien à l’occasion de cette élection présidentielle combien les propositions de Chirac s’inspirent directement du programme du Médef. Voilà pourquoi, je suis résolument opposé à la droite.
Mais dire cela ne signifie pas qu’il faudrait simplement poursuivre la politique menée par la gauche depuis cinq ans. Si des avancées ont été obtenues, et nous n’y sommes pas pour rien, je vois bien les limites et même des reculs devant les pressions libérales. Je comprends les déceptions voire la colère des électeurs, notamment des quartiers populaires, qui attendaient mieux de la gauche au pouvoir.
Pour réussir, la gauche doit être elle même, c’est à dire vraiment à gauche. C’est cette ambition que je porte avec ma candidature.
Quelle sera votre première mesure symbolique si vous êtes élu ?
La mise en place d’un plan d’urgence contre les inégalités et la pauvreté.
Aujourd’hui, la société est malade des inégalités sociales. Dans notre pays, près de dix millions de personnes sont considérées comme pauvres et parmi eux, 3,5 millions survivent avec les minima sociaux. C’est insupportable ! surtout qu’à « l’autre bout de la chaîne » comme on dit, un petit nombre de privilégiés se partagent 600 milliards d’euros en actions, obligations ou rentes diverses.
A la gravité du problème, je propose d’opposer l’audace sociale d’objectifs sociaux élevés.
Quelle est la réforme des 50 dernières années qui vous paraît la plus importante ?
S’il faut n’en citer qu’une, sans hésitation : l’abolition de la peine de mort en septembre 1981.
Quel personnage célèbre auriez vous aimé être (ou vous a le plus inspiré) ?
Plusieurs, mais au moment où l’on célèbre le bi-centenaire de la naissance
de Victor Hugo, j’ai une pensée particulière pour le père des « Misérables
».
Que pensez vous de loft Story ?
Ni hostile, ni accro ! Une façon de voir la jeunesse peut-être ?
Qu’est-ce qui vous choque le plus en politique ?
Le reniement et les promesses non tenues.
Quel est votre livre de chevet ? Pourquoi ?
En ce moment je lis surtout les programmes des différents candidats. J’avoue que j’ai connu mieux comme littérature !
Quel est le rôle de votre site internet dans votre campagne ?
Le site est à l’image de la campagne que je mène : interactif. Il contient
bien sûr un certains nombres de documents : mes engagements pour une
politique de Gauche, mes discours et prises de positions. Mais il est
aussi un lieu de débat. Ainsi, on peut questionner directement et de
façon publique mon équipe de campagne ou participer à différents forums
de discussion.
Quelle est votre devise ?
« L’audace sociale » pour une gauche bien à gauche !
Propos recueillis par Yahoo! France
(L'ensemble des candidats ont été contactés en vue de cette interview. Yahoo! publie les réponses des candidats
qui lui sont parvenues à ce jour)