L'ancien numéro 2 du Front national, aujourd'hui devenu président du Mouvement national républicain (MNR), va avoir bien des difficultés à obtenir les 500 signatures requises pour se présenter à la présidentielle. Alors que les sondages ne le créditent que d'à peine 2% des intentions de vote, certains cadres du mouvement s'interrogent sur la viabilité d'une campagne qui pourrait laisser le MNR financièrement à sec.
Fils de haut fonctionnaire, Bruno Mégret est polytechnicien de formation. A la fin des années 70, il adhère au RPR puis devient chargé de mission au Commissariat général du Plan en 1975 et 1976 et conseiller technique au cabinet du ministre de la Coopération de 1979 à 1981. A cette date, il se porte candidat contre Michel Rocard aux élections législatives dans le département des Yvelines.
C'est en 1985 qu'il rejoint le Front national. L'année suivante, il est élu député de l'Isère puis en 1987 Jean-Marie Le Pen le nomme directeur de sa campagne présidentielle et président de son comité de soutien. En 1988, il se présente dans les Bouches-du-Rhône où il obtient 26 % des suffrages au premier tour et 44 % au second. En janvier 1989, il devient député européen où il est d'abord membre de la commission politique et de la commission économie puis de la commission sociale.
En 1998, Bruno Mégret se voit retirer ses fonctions de "numéro deux" du Front national par Jean-Marie Le Pen. Il quitte ainsi le mouvement d'extrême droite pour créer le sien, le Mouvement National Républicain (MNR) dont les idées ne sont pas moins parallèles à celles du Front national. S'il n'a pas le talent de tribun de Jean-marie Le Pen, président du Front national, l'ancien délégué général a montré, à plusieurs reprises, qu'il savait faire preuve de patience. Sa récente candidature à la présidentielle pourrait bien faire un peu de tort à son mentor en politique.